Crise sanitaire : quel futur pour les associations ?

Certaines associations sont plus actives depuis la pandémie de Covid-19. Mais d’autres ont dû freiner leurs activités. Comme de nombreux domaines, le monde associatif a enregistré des changements inhabituels à cause de cette crise sanitaire. Mais quel futur pour les associations ? Faisons le point.

De grandes difficultés financières

Les retombées de la crise sanitaire sur le monde associatif sont relativement violentes. En effet, aucun guide pour les associations ne contredirait que de difficultés financières importantes se sont mises en place durant les différents confinements depuis 2020. Et les aides prévues par l’État sont dérisoires par rapport aux besoins actuels des associations.
Le Mouvement Associatif a publié des données alarmantes en 2020. En effet, à cause de cette crise sanitaire sans précédent, 66% des associations ont été obligées de suspendre leurs activités ou de modifier leur mode de fonctionnement. Après le confinement du 30 octobre 2020, près de 4.000 associations se sont retrouvées en risque de dépôt de bilan. 86% des associations basées en France ont suspendu les événements majeurs qui devaient leur générer l’essentiel de leurs revenus. On peut notamment citer le Comité catholique contre la faim et pour le développement – Terre solidaire, qui n’a pas pu réaliser sa collecte de carême. Et bien entendu, les confinements ont fait baisser les dons et le mécénat.
Dès la fin du premier confinement, selon toujours le Mouvement Associatif, les pertes de mars et avril 2020 étaient estimées à 1.4 milliard d’euros. Et bien entendu, ces pertes n’ont cessé d’augmenter depuis.

Le nombre de salariés et de bénévoles en baisse

La baisse du nombre de salariés et de bénévoles est un autre impact direct de la pandémie de Covid-19 sur la vie des associations. Toujours selon le Mouvement Associatif, 55.000 associations ont été contraintes de réduire leurs effectifs salariés. Et parmi toutes ces associations concernées, plus de 30.000 comptent moins de 5 salariés. En d’autres termes, 60.000 d’emplois environ ont été supprimés rien qu’au premier semestre 2020. Et à la suite des deux premiers confinements nationaux, seuls 8% des associations avaient des projets de recrutement.
D’autre part, cette crise sanitaire freine considérablement l’engagement associatif. Selon Recherches & Solidarités, on a enregistré une baisse de 40% sur les créations d’associations en 2020, comparé à la situation des 20 dernières années. 70.000 associations étaient en effet créées par an, auparavant. Et bien entendu, les adhésions ont considérablement diminué avec un recul de 25 à 40% pour les associations œuvrant dans la culture, le loisir et le sport. Ce recul concerne aussi tout particulièrement les bénévoles seniors. Ils sont beaucoup moins actifs étant donné leur vulnérabilité particulière face au virus. En tout cas, la baisse du nombre d’adhésion engendre une baisse du soutien financier. En effet, le budget annuel des associations repose en grande partie sur les cotisations d’adhésion.
En résumé, le futur pour les associations reste incertain tant que cette crise sanitaire perdure. Tout dépendra de l’évolution de la situation épidémique en France et dans le monde.
À lire : Quel monde associatif demain ?

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